Rupestris du Lot
Nom de la variété en France (et dénomination usuelle)

Rupestris du Lot
Obtenteur / sélectionneur et année d'obtention

Remarqué initialement par R. Sijas à Montferrier-sur-Lez près de Montpellier, il a ensuite été étudié par Alexis Millardet qui l’a ainsi dénommé, 1879.
Origine génétique

Il s’agit d’une sélection de Vitis rupestris Scheele.
Evolution des surfaces en vigne-mère

1945 | 1955 | 1965 | 1975 | 1985 | 1995 | 2005 | 2015 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Rang | 1 | 1 | 1 | 4 | 8 | 15 | 20 | 17 |
ha | 529 | 981 | 917 | 423 | 81 | 14 | 7 | 12 |
Surface estimée du vignoble français greffé avec ce porte-greffe et principales régions d'utilisation

25 000 ha. Midi-Pyrénées, Charentes, Rhône-Alpes, Aquitaine, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse, Languedoc-Roussillon, Val de Loire.
Eléments de description ampélographique

L’identification fait appel :
- à l’extrémité du jeune rameau qui est fermée, avec une densité nulle des poils couchés et des poils dressés,
- aux jeunes feuilles rougeâtres, luisantes avec une densité nulle des poils couchés et des poils dressés,
- aux rameaux herbacés présentant un port érigé et buissonnant, de surface unie, lisse et de couleur violacée, avec une densité nulle des poils couchés et des poils dressés,
- aux vrilles qui sont courtes avec une forte pigmentation anthocyanique,
- aux feuilles adultes petites, réniformes, entières, pliées en gouttière vers la face supérieure avec un sinus pétiolaire très ouvert, une forte pigmentation anthocyanique des nervures, des dents de longueur moyenne par rapport à leur largeur, à côtés rectilignes, un limbe lisse et face inférieure une densité nulle des poils couchés et des poils dressés,
- aux fleurs de sexe mâle,
- aux sarments brun-violacé, courts, ramifiés, avec une densité nulle des poils couchés et des poils dressés.
- à l’extrémité du jeune rameau qui est fermée, avec une densité nulle des poils couchés et des poils dressés,
- aux jeunes feuilles rougeâtres, luisantes avec une densité nulle des poils couchés et des poils dressés,
- aux rameaux herbacés présentant un port érigé et buissonnant, de surface unie, lisse et de couleur violacée, avec une densité nulle des poils couchés et des poils dressés,
- aux vrilles qui sont courtes avec une forte pigmentation anthocyanique,
- aux feuilles adultes petites, réniformes, entières, pliées en gouttière vers la face supérieure avec un sinus pétiolaire très ouvert, une forte pigmentation anthocyanique des nervures, des dents de longueur moyenne par rapport à leur largeur, à côtés rectilignes, un limbe lisse et face inférieure une densité nulle des poils couchés et des poils dressés,
- aux fleurs de sexe mâle,
- aux sarments brun-violacé, courts, ramifiés, avec une densité nulle des poils couchés et des poils dressés.
Profil Génétique

Microsatellite | VVS2 | VVMD5 | VVMD7 | VVMD27 | VRZAG62 | VRZAG79 | VVMD25 | VVMD28 | VVMD32 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Allèle 1 | 135 | 234 | 257 | 236 | 196 | 260 | 236 | 218 | 234 |
Allèle 2 | 135 | 265 | 260 | 236 | 196 | 264 | 236 | 241 | 236 |
Résistance aux parasites du sol

Ce porte-greffe offre un bon degré de tolérance au phylloxéra radicicole mais il est sensible aux nématodes Meloidogyne arenaria et Meloidogyne incognita. Il présenterait un certain degré de tolérance aux nématodes Meloidogyne hapla, au Phytophthora cinnamomi et à Agrobacterium vitis.
Adaptation au milieu

Le Rupestris du Lot résiste jusqu’à 25% de calcaire total, 14% de calcaire actif et à un IPC de 20. Sa résistance à la sécheresse est moyenne et il faut éviter de l’implanter dans des sols trop compacts. Il présente une légère tolérance aux chlorures et absorbe assez bien le potassium. Le Rupestris du Lot est bien adapté aux terrains pauvres, peu ou pas calcaires.
Interaction avec le greffon et objectifs de production

Le Rupestris du Lot émet facilement des rejets mais il a en général une bonne affinité avec les greffons. Il donne notamment de bons résultats avec le Grenache et l’Ugni blanc. La vigueur conférée par ce porte-greffe est élevée et il induit un développement végétatif important. Le Rupestris du Lot a tendance à retarder le cycle végétatif et il peut accroître les risques de coulure avec certains cépages sensibles.
Aptitudes à la multiplication végétative

Les entre-nœuds du Rupestris du Lot sont courts et leur diamètre est faible à moyen. Le bois est dur et la croissance des prompts-bourgeons est généralisée. La production de bois est faible (20 000 à 40 000 m/ha) mais le Rupestris du Lot présente une bonne reprise au bouturage et au greffage.
Résistance aux parasites de la couronne aérienne

Ce porte-greffe est très sensible au phylloxéra gallicole. Il est également sensible à l’anthracnose mais présente un degré de résistance élevé au mildiou.
Sélection clonale en France

En France, les 6 clones agréés de la variété Rupestris du Lot portent les numéros 110, 213, 214, 235, 750 et 751. Parmi ceux-ci, les clones multipliés sont :
- clone n°110 : 3 ha 13 ares de vignes-mères productrices de matériel certifié en 2017,
- clone n°235 : 9 ha 17 ares de vignes-mères productrices de matériel certifié en 2017.
Les données sont issues de : Les chiffres de la pépinière viticole 2017, Données et bilans de FranceAgriMer, mai 2018.
- clone n°110 : 3 ha 13 ares de vignes-mères productrices de matériel certifié en 2017,
- clone n°235 : 9 ha 17 ares de vignes-mères productrices de matériel certifié en 2017.
Les données sont issues de : Les chiffres de la pépinière viticole 2017, Données et bilans de FranceAgriMer, mai 2018.
Références bibliographiques

- Catalogue des variétés et clones de vigne cultivés en France. Collectif, 2007, Ed. IFV, Le Grau-du-Roi, France.
- Fonds documentaire du Centre de Ressources Biologiques de la Vigne de Vassal-Montpellier, INRAE - Montpellier SupAgro, Marseillan, France.
- Cépages et vignobles de France, tome 1. P. Galet, 1988, Ed. Dehan, Montpellier, France.
- Fonds documentaire du Centre de Ressources Biologiques de la Vigne de Vassal-Montpellier, INRAE - Montpellier SupAgro, Marseillan, France.
- Cépages et vignobles de France, tome 1. P. Galet, 1988, Ed. Dehan, Montpellier, France.